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Méthanisation : de quoi s'agit-il ?

La méthanisation, c'est l'utilisation d'un processus biologique naturel de dégradation en l’absence d’oxygène (anaérobie), grâce à l’action de multiples micro-organismes, qui transforme de la matière organique pour produire à la fois de l’énergie renouvelable, appelée biogaz, et un résidu, appelé digestat, pouvant servir de fertilisant pour les sols et les cultures.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

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Quelles matières Organiques ?

Les matières organiques les plus couramment utilisées sont :

1) Des matières d’origine agricole (fumiers, lisiers, résidus de cultures, cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE)),

2) Des déchets des collectivités (déchets verts, déchets de restauration collective...)

3) Des bio déchets ménagers.

4) Des déchets d’entreprises agroalimentaires.

5) Des boues de stations d'épurations. 

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La future unité territoriale de méthanisation, située sur la Commune de Bozouls,

traitera exclusivement, les fumiers, les lisiers et les CIVE des 58 agriculteurs adhérents au projet,

les déchets verts et les résidus de cultures du territoire.

La méthanisation qu'es aco ?

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Exemple de mode d’épuration par Adsorption (PSA) (Source : injectionbiométhane.com)

Le biogaz peut être valorisé de deux façons 

  1. Par cogénération : Le biogaz, après passage sur charbons actifs et dévésiculeur (suppression des gouttelettes d’eau), alimente un moteur raccordé à un générateur. Celui-ci produit de l’électricité et génère de la chaleur valorisée en énergie thermique.

  2.  Par injection : Le biogaz, épuré en biométhane, est directement injecté dans la conduite de transport ou la conduite de distribution de gaz naturel, proche de l’unité de méthanisation.

La future unité territoriale de méthanisation, située sur la Commune de Bozouls,

injectera directement le biométhane dans la conduite de distribution de gaz  de GRDF

qui passe à 600 mètres de l’implantation du site de l’entreprise.

Quels Digestats ?

Le digestat produit sur l'unité de méthanisation conserve les éléments fertilisants (azote, phosphore et potassium) et contient de la matière organique stable à des teneurs proches du mélange entrant dans le méthaniseur.

Le traitement biologique (réalisé à une température de 35 à 45°) et la durée de séjour (40 à 60 jours), subit par la matière organique dans le méthaniseur, permettent une réduction très importante des germes pathogènes dans le digestat (plus de 95%).

Le digestat est désodorisé grâce à la disparition des molécules organiques odorantes, transformées en biogaz.

Le digestat brut se présente sous forme liquide (6 à 10 % de MS).

 Le procédé de séparation de phase du digestat brut permet d’obtenir deux types de digestat :

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  1. Le digestat solide (25 à 30% MS) : Il contient la matière organique, l’azote organique, le phosphore et le potassium non soluble, disponible sur le long terme par minéralisation lente. Il joue le rôle d’amendement (nourriture du sol).

  2. Le digestat liquide (4 à 6% MS) : Il contient peu de phosphore, la majorité du potassium, et surtout de l’azote sous forme ammoniacale. Il joue le rôle d’engrais en nourrissant les plantes avec les nutriments immédiatement assimilables.

Caractéristiques du biogaz ?

e biogaz brut produit sur une unité de méthanisation est composé de différents éléments dont, le méthane (CH4 50 à 75%), le dioxyde de carbone (CO2 25 à 45 %), la vapeur d’eau (H2O) et des traces d’hydrogène sulfuré (H2S).

 

Pour pouvoir valoriser ce biogaz, en l'injectant sur le réseau de gaz naturel, il est nécessaire de l’épurer en plusieurs étapes. Cette épuration va permettre d’éliminer les substances indésirables (CO2 principalement), les traces de polluants et augmenter la teneur en méthane. Ce gaz obtenu, que l’on appelle biométhane, a un pouvoir calorifique équivalent à celui du gaz naturel.

La technologie qui sera utilisée (voie pâteuse continue)

sur la future unité territoriale de méthanisation, située sur la Commune de Bozouls,

permettra d’obtenir 60% du digestat sous forme liquide et 40% sous forme solide.

La méthanisation, une chance pour les territoires

Énergie renouvelable

La méthanisation produit localement de l’énergie renouvelable.

C’est un atout majeur pour sortir des énergies fossiles, effectuer la nécessaire transition énergétique de nos sociétés et entraîner un développement soutenable des territoires, tout en créant des emplois locaux non délocalisables.

Matière organique valorisée

La méthanisation permet de valoriser des biodéchets et des matières organiques sans appauvrir les ressources naturelles.

Sur notre territoire, le biométhane, qui sera produit à partir de nos déchets et de Cultures Intermédiaires à Vocation Énergétique, ne sera pas en  concurrence avec les cultures alimentaires, c’est le seul biocarburant à bilan environnemental positif et produit sur le territoire. C’est un atout considérable sur une planète non extensible.

Moins de gaz à effet de serre

Le méthane (CH4) est un puissant Gaz à Effet de Serre avec un pouvoir de réchauffement 21 fois supérieur à celui du gaz carbonique (CO2). La récupération et la valorisation du biogaz empêche donc l’émission de ce méthane. En prenant en compte toutes les émissions de Gaz à Effet de Serre produites et celles évitées, les émissions nettes sont toujours positives grâce à la production d’énergie renouvelable, de fertilisant et en se substituant à d’autres modes de traitement des matières organiques

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Un cycle du carbone renouvelable

Pendant sa croissance, la biomasse puise des ressources dans le sol et capte du CO2. Ce CO2 fait partie du cycle de vie naturel de la biomasse et n’est donc pas d’origine fossile.

La substitution du gaz naturel par le biométhane permet d’économiser le gaz naturel et remplace des émissions «artificielles» de CO2 par des émissions «naturelles».

Après méthanisation la matière est retournée au sol qu’elle enrichit, limitant ainsi l’usage d’engrais chimiques produits à partir d’énergie fossile.

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Alternative aux engrais chimiques

La méthanisation constitue une alternative intéressante aux engrais chimiques. La phase liquide du digestat nourrit les plantes, sa phase solide enrichit le sol en matières organiques.

Énergie pour le transport

L’utilisation du biométhane (BioGNV) dans le secteur des transports s’avère particulièrement intéressante car c’est l’une des rares énergies permettant de ne plus être dépendant de ressources fossiles. De plus, elle permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de particules fines.

Des avantages pour l’économie et les territoires

Gestion durable des déchets

Les entreprises qui émettent un volume important de déchets fermentescibles (plus de 10 tonnes par an) et les collectivités, sont tenus de les faire traiter en vue de faciliter leur retour à la terre sous forme d’amendements organiques.

La méthanisation s’inscrit parfaitement dans ce schéma. Elle a de plus l’avantage de produire de l’énergie renouvelable.

Aménagement du territoire

La valorisation des déchets par la méthanisation permet le développement des réseaux de chaleur collectifs à prix très compétitifs.

La création d’unité territoriale permet l’implication des collectivités locales par rapport au développement des énergies renouvelables. Cela permet également la création de revenus pour les territoires ruraux (taxes, excepté dans le cas de projet ayant le statut agricole : projets exonérés de taxe foncière et de CFE).

Autonomie énergétique

La production de biogaz constitue une énergie facilement stockable, qui permet une production stable. C’est une énergie renouvelable qui peut être valorisée sous formes multiples, en remplacement du pétrole, du gaz naturel, du fioul ou du nucléaire.

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La méthanisation permet la diminution des coûts de traitement des déchets en interne et favorise la compétitivité.

La méthanisation s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire. Elle permet de rapprocher les installations de traitement de la matière organique du lieu de production. C’est également une source d’énergie renouvelable décentralisée au plus proche des consommateurs.

Création d’une économie et de dynamique de marché

La méthanisation permet la diversification de revenus, et la réduction des coûts d’intrants (engrais, phytosanitaires, énergie), pour les exploitations agricoles.

Elle permet la création d’emplois locaux non délocalisables (conception, construction de sites, transport des substrats et du digestat, fonctionnement et maintenance).  Un emploi direct est créé par tranche de 300 kWe produit.

Le projet territorial à Bozouls

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Site d’implantation

L’unité territoriale de méthanisation sera implantée en prolongement de la future extension de la zone artisanale des Calsades à Bozouls. La voie d’accès sera située sur la N988, en direction de Gabriac.

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Nombre d’exploitations

Il y a 58 exploitations du territoire engagées dans le projet de méthanisation sur un rayon de 16 km autour du site d’implantation.

Bozouls : 17       Rodelle : 11        Gabriac : 8    

Espalion : 6        Bessuejouls : 4     Gages Montrozier : 4  

Sébrazac  : 3      Bertholene : 1      Concoures : 1 

Coubisou  : 1      Lassouts  : 1         Palmas d’Aveyron : 1

Volumes traités

Toutes les matières organiques qui seront traitées par l’unité de méthanisation seront issues du territoire :

  • Fumier : 34.200 Tonnes/an

  • Lisier : 9.800 m3/an.

  • Cultures Intermédiaires : 1.000 Tonnes/an

  • Déchets verts : 4.000 Tonnes/an

  • Résidus végétaux : 1.000 Tonnes/an

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L’unité de méthanisation

Elle sera gérée par la société BiéVer. Cette société est détenue à :

  • 60% société territoriale Métha Causses Territoire

  • 40% société Engie Bioz.

Une attestation de la Préfecture de l’Aveyron a été délivrée ouvrant droit au tarif d’achat du bio méthane injecté dans les réseaux, permettant un prix garanti pour les quinze premières années d’exploitation.

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La production de Biogaz

La production annuelle de méthane est estimée à plus de trois million de mètre cubes. Après épuration, cela permettra une injection dans le réseau de distribution de GrDF d’environ 300 Nm3/heure. Cela correspond à une production énergétique équivalente à 3250 kWh.

La production prévue sur le site correspond à la consommation annuelle d’environ 1.100 foyers.

La société ENGIE Bioz, apporte ses connaissances techniques, les moyens humains et financiers durant la phase de mise en place de l’unité de méthanisation. Elle assurera la conduite et la gestion du site dès la phase de production.

 

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Gestion logistique des matières organiques et du digestat

C’est la société territoriale Métha Causses Territoire qui assurera la gestion logistique de l’ensemble des transports des effluents d’élevages, de la récolte des cultures intermédiaires, des déchets verts et des résidus de cultures, jusqu’à l’unité de méthanisation et le retour du digestat liquide et du digestat solide sur le parcelles d’épandage des exploitations.

Elle s’appuiera sur les Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole locales, les Entreprises de Travaux Agricoles et de transport du territoire pour assurer l’acheminent des matières organiques sur le site de l’unité de méthanisation et l’épandage du digestat.

Cette organisation collective permettra d’optimiser le nombre de transports en utilisant du matériel à grosse capacité, adapté aux volumes à traiter, et en favorisant le transport plein pour plein.

 

Gestion règlementaire et agronomique

C’est la société territoriale Métha Causses Territoire qui assurera, pour chaque exploitation, le suivi du respect règlementaire des normes environnementales liées au stockage des effluents. Elle assurera également le suivi agronomique, le plan d’épandage et le plan prévisionnel de fumure pour ses adhérents. Elle s’appuiera sur les services spécialisés de la Chambre d’Agriculture pour mener à bien ces missions auprès des agriculteurs.

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